Comment construire l'échéancier d'un projet

Sommaire

I Flux nets de trésorerie d'un projet

II Produits et charges différentiels

III Effet de la fiscalité

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I Flux nets de trésorerie d'un projet

Du point de vue économique un projet consiste à "investir" c'est-à-dire dépenser des sommes d'argent (des flux financiers négatifs) en vue d'encaisser des sommes futures (des flux financiers positifs) d'un montant en principe supérieur à celui des sommes investies. La nature des dépenses n'importe à priori pas. Les dépenses sont du point de vue comptable et fiscal des immobilisations ou des charges.

Ces dépenses et ses recettes sont continues au cours du temps, d'un instant initial t = 0 à un instant final.

On regroupe ces sommes par périodes, l'année, le trimestre, le mois. On parle de flux nets de trésorerie. On considère ensuite que ces sommes sont échues à une date précise de la période de regroupement, souvent le dernier jour de la période. On appelle échéance une date à laquelle est prévu un flux de trésorerie. L'ensemble des échéances d'un projet est l'échéancier de ce projet.

On construit un échéancier de ces flux nets de trésorerie et on calcule ensuite sa rentabilité par diverses méthodes.

On se contente souvent de regrouper les dépenses et les recettes par périodes fiscales. L'échéancier se déduit alors facilement du compte de résultat et du bilan de l'entreprise. Les dépenses se déduisent des comptes des charges, des charges constatées d'avance, et des charges payées d'avance, ainsi que des variations des immobilisations brutes. De même pour les recettes, avec les comptes de produits et des cessions brutes d'immobilisations.

Voici l'échéancier trimestriel d'un projet qui débute le 1er juillet de l'année 00. On investit dans des immobilisations diverses, 12 000 payables en deux fois. Une immobilisation complémentaire de 600 est prévu deux ans plus tard. Ces immobilisations seront revendus pour la somme de 200 à la fin du projet, 5 ans plus tard. Les recettes trimestrielles (encaissées en fin de trimestres) sont constantes de + 4 000 jusqu'à la fin du projet. De même pour les diverses dépenses.

date recettes dépenses

d'immobilisations

matières

dépenses

de personnel

FNT (avant impôt)

01/07/00  

- 6 000

   

-5 000

30/09/00  

- 6 000

- 1 000

- 2000

- 8 000

31/12/00 + 6 000

0

- 1 000

- 2000

+ 3 000

31/03/01 + 6 000

0

- 1 000

- 2000

+ 3 000

... + 6 000

0

- 1 000

- 2000

+ 3 000

30/06/02 + 6 000

- 600

- 1 000

- 2000

+ 3 000

...

+ 6 000

0

- 1 000

- 2000

+ 3 000

30/06/05 + 6 000

+ 200

- 1 000

- 2000

+ 3 200

Le projet, est, avant impôts, à priori rentable puisque les recettes excèdent les dépenses.

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II Produits et charges différentiels

Quand on réalise un projet, on renonce souvent à un autre projet alternatif. On peut soit étudier les deux projets séparément ety comparer leurs rentabiilité, ou prendre en compte, dans l'échéancier d'un des deux projets les flux de dépenses "évités" ou de recettes "perdues" du fait de la non réalisation du projet concurrent.

Lorsque l'alternative consiste à "ne rien faire", il peut s'agir de continuer comme par le passé. Par exemple, dans le cas d'un particulier qui envisagerait d'acheter un logement pour se loger, il devrait prendre en considération, toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire pour le même logement) les loyers qu'il "évitera", puisque, de toutes façon il DOIT se loger.

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III Effet de la fiscalité

Quand on réalise un projet, les dépenses et les recettes prévues ont un effet sur les impôts payés par l'entreprise sur les bénéfices. Il faut en tenir compte pour calculer la rentabilité du projet.

On raisonne par exercice fiscal, de façon simplifiée, puisqu'aussi bien les recettes et les dépenses sont prévisionnelles. L'impôt frappe le bénéfice brut, qui est le solde du compte de résultat. On construit donc le tableau suivant de la variation du compte de résultat du fait du projet (avec l'exemple précédent, et en supposant que l'impôt est de 40% des bénéfices bruts) :

exercice fiscal

Produits - Charges

d'exploitation

Variation

des amortissements

et des provisions

Bénéfice

brut

Variation

de l'impôt

échéance

année 00

- 2 000

2 000

- 4 000

- 1 600

31/03/01

année 01

12 000

4 000

+ 8 000

+ 3 200

31/03/02

année 02

12 000

4 100

+ 7 900

+ 3 160

31/03/03

année 03

12 000

2 200

+ 9 800

+ 3 920

31/03/04

année 04

12 000

200

+ 11 800

+ 4 720

31/03/05

année 05

6 000

100

+ 5 900

+ 2 360

31/03/06

On a supposé que :

D'où l'échéancier après impôt, y compris l'impôt sur la plus value de cession des immobilisations de 50% × 200 = 100 supposé payable le 31/03/06 :

date

FNT (avant impôts)

Impôts FNT (après impôts)
01/07/00

-5 000

 

-5 000

30/09/00

- 8 000

 

- 8 000

31/12/00

+ 3 000

 

+ 3 000

31/03/01

+ 3 000

+ 1 600

+ 4 600

30/06/01

+ 3 000

 

+ 3 000

30/09/01

+ 3 000

 

+ 3 000

31/12/01

+3 000

 

+ 3 000

31/03/02

+ 3 000

- 3 200

- 200

30/06/02

+ 3 000

 

+ 3 000

30/09/02

+ 3 000

 

+ 3 000

31/12/02

+ 3 000

 

+ 3 000

31/03/03

+ 3 000

- 3 160

- 160

30/06/03

+ 3 000

 

+ 3 000

30/09/03

+ 3 000

 

+ 3 000

31/12/03

+3 000

 

+ 3 000

31/03/04

+ 3 000

- 3 920

- 920

30/06/04

+ 3 000

 

+ 3 000

30/09/04

+ 3 000

 

+ 3 000

31/12/04

+ 3 000

 

+ 3 000

31/03/05

+ 3000

- 4 720

- 1 720

30/06/05

+ 3 200

 

+ 3 200

30/09/05      
31/12/05      
30/03/06  

- 2 460

- 2 460

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Dernière mise-à-jour de cette page : 07 décembre, 2000 14:40:35.

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